Localité Kofiau

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Un peu de géographie... Cette localité insulaire vit dans l'archipel de Raja Ampat, situé tout à l'ouest, sur la plus petite des îles, appelée... île Kofiau !

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En raison de son habitat relativement restreint, on en trouve très peu. Heureusement, l'île est peu visitée et peu touristique, ce qui préserve bien la nature, et quelques spécimens circulent parfois en Europe. Un autre avantage est qu'il est strictement impossible d'avoir des mélanges de localités dans la nature.

La forme "classique" présente un beau contraste net de trois couleurs, avec une zone ventrale jaune absolument superbe qui déborde légèrement sur la mâchoire inférieure.

Morelia Viridis

Une fois adulte, elle arbore un vert magnifique, pas trop sombre, plutôt clair (plus clair que le Biak, le Yapen ou le Padaido), très beau et uniforme. Elle présente également un bleu bien marqué, vif, net, très visible et réparti (mais pas toujours, cela varie selon les individus). À noter que la ponctuation reste faible, qu'elle soit classique ou jaune, avec quelques écailles blanches ici et là sur le corps.

À ce jour, aucun "Mite phase" naturelle n'est connue, en dehors des designers bien entendu (traduction : présence de noir dans les écailles donnant un aspect de ponctuation sur tout le corps). La tête est nettement différente de celle d'un Biak, d'un Aru ou encore d'un Yapen.

Morelia Viridis

En ce qui concerne la croissance, il faudra compter environ 5 à 6 ans au minimum pour qu'une femelle atteigne une taille adulte et acquière une ossature solide et stabilisée avant de pouvoir se reproduire, tout en préservant sa santé. Pour les mâles, cela prendra généralement 3 à 4 ans au minimum, mais étant donné qu'ils ne sont pas confrontés à la ponte, il est moins problématique de reproduire un jeune mâle "précoce".

En résumé, la croissance est plus lente et la maturité sexuelle est plus tardive par rapport aux localités mainland. Le changement ontogénétique est également relativement long, en particulier pour les femelles. À noter que la localité insulaire Aru présente un processus de changement ontogénétique un peu moins long. En revanche, ce processus est moins spectaculaire et intensif que celui de nombreuses localités mainland. Mis à part les Biaks, je trouve que les localités insulaires ne présentent pas autant de contrastes et de transitions progressives par rapport aux magnifiques changements étape par étape des Cyclops, Sorong, Nabire, Arfak, etc.

Morelia Viridis

Et en ce qui concerne la taille ? Elle est assez variable pour une localité insulaire. Globalement, il s'agit d'un Morelia viridis un peu plus petit qu'un Biak ou un Yapen, mais plus proche de la taille moyenne d'un Aru. La Kofiau n'est cependant pas du tout une petite localité, mais à l'échelle des localités insulaires, ce n'est pas la plus imposante. Je la trouve plutôt longue et élancée, cependant, attention, elle reste tout de même un Morelia viridis de taille "grande".

Et en ce qui concerne le caractère ? Il est également très variable, mais nettement inférieur à celui du Biak ou du Padaido, et plus proche du calme "relatif" de l'Aru, à l'exception des juvéniles qui peuvent être assez nerveux. En revanche, la nuit, lors des repas, il est indéniable qu'il s'agit bien d'une localité insulaire, avec de bonnes longues dents très affûtées et très vives !

Remarque : concernant la croissance, tous les éleveurs avec qui j'ai discuté s'accordent sur ce point : le démarrage est très difficile pour cette localité insulaire, avec de nombreuses pertes et un nombre moyen à faible d'œufs par ponte. Sur cette toute petite île, les repas se composent principalement de sauriens et d'amphibiens, peut-être aussi d'insectes les premiers jours... Ce qui expliquerait la difficulté et les pertes des premiers mois de démarrage.

En revanche, une fois passée cette période délicate, ce sont des mangeurs qui ne posent plus aucun problème.

Crédits textes et photos : Steve Schmitt